750 grammes
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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 17:30

Voici un bon thriller, récent, puisqu'il est de 2012. On est tout de suite happé dans l'histoire, le suspens y est constant, beaucoup de rebondissements. J'ai adoré ! Vous y trouverez plus bas un lien qui vous permettra de lire complètement le premier chapitre, de quoi vous mettre l'eau à la bouche !

 

 

Résumé

 

Depuis le meurtre tragique de son père, Julia Farentino s'est juré de veiller sur sa jeune demi-soeur, Shaylee, qui après ce drame a plongé dans une spirale de violence. Et même l'admission de Shaylee à Blue Rock Academy, un pensionnat pour adolescents difficiles dans l'Oregon, et loin de la rassurer. Car les méthodes d'éducation de Blue Rock sont controversée et des bruits alarmants courent sur la disparition mystérieuse d'une des internes. Une rumeur d'autant plus inquiétante que, très vite, Julia reçoit un appel à l'aide de Shaylee, paniquée et convaincue d'être en danger. Pour en avoir le coeur net, Julia se fait engager comme enseignante dans l'établissement. 

Or, à peine est-elle arrivée qu'elle apprend qu'une élève a été retrvouvée morte. Désormais, il n'y a plus de doute : une menace plane sur Blue Rock et personne, derrière les hauts murs de la vénérable institution, ne semble vouloir l'affronter. Personne, excepté Cooper Trent, un professeur en qui Julia trouve un allié précieux et inattendu - tandis que l'enquête de police piétine. Avec lui, elle espère faire la lumière sur les sinistres évènements qui bouleversent le pensionnat. C'est alors qu'une violente tempête de neige se lève, les isolant totalement du reste du monde...

 

Le premier chapitre c'est ici  http://img839.imageshack.us/img839/4729/cequecachentlesmurs.jpg

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé

 

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 16:53
L'empreinte du dieu de Maxence Van der Meersch

Maxence Van der Meersch (né à Roubaix en 1907) a reçu le prix Goncourt en 1936 pour ce très beau roman. L'histoire tragique d'une timide paysanne. J'ai dévoré ce livre de 343 pages que j'ai emprunté à notre médiathèque communale. Vous y trouverez le résumé, un extrait pour vous donnez l'envie de le lire.

 

Résumé du livre

 

Lauréat du Prix Goncourt pour cet ouvrage émouvant, Maxence Van der Meersch conte l'histoire tragique de Karelina, timide paysanne au joli visage. Mariée de force à un colosse brutal, elle doit subir une vie faite d'expédients et les humiliations de son mari. Quand son bourreau est mis sous les verrous, elle s'enfuit. Elle trouve refuge chez son oncle Domitien, écrivain célèbre, dont l'épouse, Wilfrida, reçoit avec joie la jeune femme, qu'elle considère bientôt comme sa propre fille. Les deux femmes ignorent alors qu'elles viennent de sceller leurs destins...

 

Extrait Chapitre 1 " En terre familière "

La voiture avait traversé le village et suivait un étroit pavé montant. On laissait derrière soi la Lys, rivière traînante. On allait lentement vers une ligne de hauteurs continues, que jalonnaient des files de peupliers et des moulins à vent, sur le ciel gris de novembre. L'auto, un fort cabriolet huit cylindres, couleur havane, laminait sous ses larges pneus les flaques de boue, en jaillissements sales. Et Domitien Van Bergen, au volant, évitait tant bien que mal les caniveaux et les fondrières, sur l'étroite chaussée, défoncée en cette saison par les derniers charrois de betteraves. Une bise cinglante et dure enveloppait la voiture et sifflait dans les arbres nus du chemin.

On arriva devant une masure séparée de la route par un fossé. Un grand moulin, derrière, tournait.

" Voici la maison, Domitien " dit Wilfrida Van Bergen.

Van Bergen arrêta la voiture et descendit.

Planté sur une butte, le moulin, un moulin vétuste, tout en planches et en ardoises, levait et abaissait ses longs bras dégingandés et grêles, en un geste de sempiternelle lamentation. Sur sa tête, un ciel de Toussaint, lourd de nuées. A ses pieds, la maison. C'était une petite maison des champs, basse, en briques rouges, soulignée d'un large soubassement goudronné, et coiffée d'un feutrage épais de chaume décoloré, où les herbes poussaient. Volets clos, porte close, terrée parmi les ronces, elle dispersait dans la bise un fil de fumée sale ; et sur elle tournaient avec lenteur les grandes ailes sifflantes, parmi la tristesse et la nudité d'un rude automne.

Van Bergen regardait la masure. Il hésitait. Il revint vers l'automobile.

" Tu crois que ce sont toujours eux, Wilfrida ? demanda-t-il .

Rien n'est changé, du moins ", dit sa femme.

Elle descendit à son tour, frêle et pâle, frileuse dans un lourd manteau de voyage en drap anglais. Elle contempla la maison.

" Sait-on jamais, pourtant !... Si longtemps...

- Allons ! dit VAn Bergen, je vais toujours frapper. "

Il franchit la dalle de pierre qui servait le pont au-dessus du fossé,  traversa un jardinet hérissé d'herbes sauvages et frappa à la porte.

Longtemps aprés un verrou fut tiré. Tout le battant supérieur de la porte s'entrouvit. Une fille parut, de dix-sept ou dix-huit ans, le regard bleu, le nez court, les cheveux blonds ébouriffés, l'air volontaire et sauvage. Elle examinait l'homme.

" Dites-moi, mademoiselle, demanda Van Bergen, qui hésitait à la reconnaître, ce sont toujours les Moermeester qui habitaient ici, n'est-ce pas ? "

La jeune fille ne répondit pas. On eût presque dit qu'elle n'avait pas entendu. Elle regardait toujours Van Bergen. Et une douceur détendit son visage fermé. Elle souleva un loquet, ouvrit toute grande la porte à l'homme.

" Entrez, dit-elle. Vous êtes mon oncle Van Bergen. "

La cuisine était longue, sombre et propre, pauvrement éclairée par une petite fenêtre qui donnait sur les champs. Il y avait, avançant jusqu'au milieu, un feu flamand, orné de barres de nickel et dont la platine portait deux hautes poignées recourbées en crosse. Un feu maigre de charbon de terre y brûlait. Dessus, une cafetière d'émail bleu et blanc, et une ample bouilloire de cuivre rouge, aux chauds reflets. La table était en face, une table de bois couverte d'une grossière mosaïque faite de fragments de carrelage assemblés au ciment. Quatre chaises de bois blanc, le long du mur. Dans un coin près d'une seconde fenêtre fermée, à l'extérieur, d'un lourd volet de bois, était un buffet bas, en chêne, à deux portes, noir à force d'être ciré et qui supportait, sous un globe de verre, une statuelle de sainte Anne en robe violette, maladroitement coloriée ; elle tenait la Vierge enfant par la main. Les murs étaient d'un blanc bleuâtre et froid badigeonnés au lait de chaux.

Vous pourrez y trouver ici un autre extrait http://www.albin-michel.fr/L-Empreinte-du-dieu-EAN=9782226043047

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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 13:28

      Voilà un livre qui m'a attiré non pas parce que c'est un polar, ce n'est pas spécialement mon style de livre. Mais parce tout ce passe dans le Nord, et plus précisément à Douai, Lécluse, Hamel, Sin-le-Noble, Monchecourt. Les lieux décrits dans le livre, les Menhirs existent réellement, et la ruelle de l'enfer aussi. Je vous invite à rechercher ses lieux si vous décidez de le lire. Au bas de l'article je mets quelques liens en rapport avec le livre.

Roger Facon signe le premier polar régional fantastique de la collection "mystères en nord". On ne saurait oublier que Dracula, avec l'aide des moines noirs de la ruelle de l'enfer, a séjourné à Douai, qeu des cercles ocultes s'affrontent pour la domination du monde et que le Nord-Pas de Calais, vieille terre flamande, abrite certains des plus grands mystères de l'humanité.

 

le saigneur des pierres

Résumé du livre

Douai, cité médiévale, s'est dotée d'une ruelle de l'enfer... Est-ce pour compliquer, de longs siècles plus tard, l'enquête de l'inspecteur Lebarzyk, du SRPJ de Lille ?

Les cadavres, il est vrai, ont tendance à s'accumuler. Une jeune infirmière " gothique " est découverte égorgée et éventrée au pied des Sept-Bonnettes de Sailly-en-Ostrevent. Un jeune étudiant " gothique " est découvert égorgé et éventré dans les marais de la Sensée... Une autre infirmière disparaît...

Que se passe-t-il vraiment autour du dolmen de Hamel, des menhirs de Lécluse et Oisy-le-Verger en ce printemps 1981 où tout le monde semble avoir changé ? 

 

 

Extrait Chapitre 1

 

Lille, 6 mars. Milieu de la matinée. Romuald Féran, fringuant quinquagénaire, s'engage sur un passage clouté. Un jeune con en Yamaha passe au rouge, il ne le voit pas arriver. Le jeune con le percute au niveau de la hanche gauche. Romuald se retrouve les quatre fers en l'air, sa tête tape la bordure. Il perd connaissance. Il se réveille aux urgences du CHR de Lille.

Visage de l'infirmière qui s'occupe de sa perfusion. Un peu trouble. Mais mignon. Badge sur la blouse, Lola.

- Ne bougez pas... Tout va bien.

Voix de l'infirmière Lola. Chaude. Un peu rauque.

- Je suis...

- Vous êtes dans un lit.
Rire de Lola. Frais. Cristallin.

Féran rentre chez lui le 8 mars. Il a encore des élancements à la base du crâne et est courbatu. Il téléphone à son éditeur. Il a un polar en chantier. L'histoire débute à Los Angeles et s'achèvera à Paris. Il ne sait pas trop comment ni quand... Trop mal au crâne. Son éditeur lui offre les clés de sa villa de Deauville pour s'y refaire une santé. Féran décline poliment l'offre avant de racrocher. Il a la tête qui tourne. Il s'allonge sur le sofa. Douleur à la nuque. Trou noir. Sa nuque est en contact avec le velours du sofa mais il arpente une rue de Roubaix avec un ami.

Non... Il ne rêve pas. Il est à la limite du rêve et du réel. Sur un autre plan de conscience. Oui... Un plan où il ne sait pas comment il le sait mais il sait qu'il s'appelle Monge et où Jules Guesde est bien vivant ! Il sent la chaleur, la vie dans le bras de Guesde qu'il est en train de serrer machinalement. Il le ramène à la gare. Jules est pressé. Son train est dans moins d'un quart d'heure. Il porte une redingote noire. Il a les cheveux longs. Jules est furieux, il s'est encore engueulé avec Jaurès à cause du capitaine... Jules Guesde, personnage mythique pour la gauche nordiste, grande gueule marxiste, partisan du choque frontal avec le patronat ch'ti. Un patronat catho qui n'en suce pas moins le sang de l'ouvrier. Un patronat-vampire en quelque sorte...

L'affaire Dreyfus leur pourrit la vie. 

" Sommnambulisme magnétique... Manquait plus que ca !... " Il laisse passer l'orage. Le train entre en gare. Sa fumée noire de suie les enveloppe. Ils rient comme des gamins. Il aide Jules à grimper dans on wagon. Il court sur le quai en agitant les bras jusqu'à ce que le train disparaisse. Il est fatigué. Il sent la fatigue de l'autre, celui dont il habite le corps, et la sienne se fondre en une seule fatigue. Sensation curieuse. Il rentre chez lui se coucher. Il se regarde dormir. Il se réveille dans le train pour Paris. Il descend gare du Nord pour grimper dans un fiacre. Il s'invite chez Mathieu Dreyfus, le frère du capitaine. Il fait la conniassance de Léonie, sa nouvelle bonne (une somnambule dotée du don de lucidité magnétique, d'après le docteur du Havre qui l'a recommandée à Mathieu Dreyfus.) Elle a vu l'existence de " pièces secrètes " dans le procès du capitaine, elle clame l'innocence d'Alfred Dreyfus, pensionnaire de l'île du Diable.

Au moment de prendre congé de Féran-Monge, Léonie lui glisse à l'oreille : " Méfiez-vous de la ruelle de l'enfer... A Douai. C'est là qu'elle est..."

Il sursaute. 

- Que voulez-vous dire ?

- Chut...

Quelques liens :

 une critique du saigneur des pierres avec quelques photos liées au livre cliquez sur link : link

Ici le facebook de l'écrivain : cliquez sur link link


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13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 14:49

J'ai bien aimé lire Flora des Embruns, il s'agit d'un drame psychologique  :


" Vingt ans après avoir largué les amarres en plein drame, Vinoc, ancien patron de pêche, remet sac à terre quelque part dans port de Bigouden. Avec une idée seule en tête : se venger... Dans le passé, la belle Flora l'aurait trompé."


facile et rapide à lire, avec uniquement 158 pages, pour ce livre qui a été imprimé en 2012. L'auteur reconnu dès ses débuts comme l'un des maîtres du roman noir français, Hervé Jaouen excelle aussi dans l'évocation de sa Bretagne natale ou de l'Irlande, son pays d'adoption.  

flora des embruns

 

Résumé du livre

Dans le passé, la belle Flora, serveuse au café des Embruns, aurait trompé son mari, jeune et brillant patron pêcheur, tragiquement disparu peu après. Un drame que nul n'a oublié. Flora moins que personne, qui chaque jour va prier Notre-Dame des Péris-en-mer, pour que s'exauce son voeu : « Qu'il ne revienne jamais ! »
Les années ont passé. Un marin danois, Hans Rosen, surgi de nulle part épie Flora depuis la chambre d'hôtel qu'il a réservée, en face du café des Embruns...

 

Extrait Chapitre 1

 

Débarqué du train de Paris à la gare du chef-lieu, l'homme avait cherché en vain la correspondance sur le panneau des départs. Il s'était renseigné. L'employée l'avait regardé avec des yeux ronds.

- Mais cette ligne a été supprimée il y a plus de quinze ans. On n'assure plus la correspondance. Il faut prendre le car, une compagnie privée. 

- A quelle heure ?

- ça je n'en sais rien .

Mi-intriguée, mi-méprisante, elle lui a indiqué l'adresse de l'arrêt des cars.

- Je crois qu'il y en a un dans la soirée...

Il ne l'a pas remerciée. Il lui a tourné le dos, indifférent. N'eût été son hébétude, il aurait vu dans les yeux de la guichetière, sur fond de dégoût et de crainte mêlés, le portrait d'un type usé : un corps sec, épaules voûtées dans la veste de toile beige d'une taille trop petite - une vieille veste de chasse payée cinq livres dans un rebut anglais -, des mains noueuses, calleuses, de vraies serres, un visage émacié, une barbe de quinze jours sous laquelle la peau était grenue, irritée, des rides creusées, presque bleues, comme teintes au plus profond par le tanin d'un air acide et noir, des cheveux raides comme de la paille sèche, gris clairsemés - une chevelure d'épouvantail -, et des yeux brillants et délavés où trempaient, chauffés à blanc, les couteaux de la haine.

Couteau.

La lame du couteau, dans sa poche droite, était tiède. A son contact, il a trouvé un semblant de conscience.

Il a trainé son sac jusqu'à la gare routière, a pris un billet en prononçant un seul mot - le nom du port -, est descendu au Moulin du Pont. Pour lui cela avait été un mouvement ininterrompu et bref, alors qu'il était resté cloué deux heures et demie sur un banc public et que le trajet, ponctué de nombreux arrêts, avait duré une heure un quart.

Il a marché en direction du port, insensible aux gens, aux facades clinquantes, aux cafés rebaptisés de nom anglo-saxons : Easy Bar, Six O'Clock, Big Ben, Twenty, Scottish...

Une tempête d'été venait de se lever, la bruine poissait les vêtements, les voitures, les vitrines, les toits dont les tuiles faîtières dégoulinaient de fientes de goélands. Plus hardis que jadis, les oiseaux arpentaient les quais de la criée, s'écartant à peine au passage des chariots. La vente du soir - vente de la pêche des côtiers, celle des hauturiers ayant lieu à l'aube - se terminait. Indésirables, les touristes en K-way étaient maintenus à distance par une chaîne.

L'homme a contourné le bâtiment.

Craignant confusément que le rendez-vous écrit sur le sable de sa mémoire ne soit irréel, il a d'abord regardé l'horizon, la brosse penchée des pins insignis à la pointe de Men Brial, l'abri du bateau de sauvetage, le liséré clair de la plage, plus près les tripodes de béton qui protégeaient le port des lames de noroît, puis à quelques pas le bout du quai de la criée et, enfin, flanqué de hautes cheminées, pignons couronnés de briquettes rouges, le café des Embruns tel qu'il l'avait laissé, vingt ans auparavant. 

 


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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 11:12

J'ai passé un bon moment en lisant ce livre qui se lit très facilement, il n'y a pas trop de personnages donc on ne s'embrouille pas. J'ai trouvé le début un peu long à démarer mais après on se prend au jeu des aventuriers. Il nous fait voyager à travers l'Ethiopie, la Chine et d'autres contrées, ce qui est dépaysant pour moi qui ne voyage pas à l'étranger. Les fouilles archéologiques  peuvent parfois nous amener à trouver des objets qui ont un rapport avec les étoiles ....    Voici le résumé et un extrait


Marc-Levy_Le-Premier-jour_0.jpg

Un étrange objet trouvé dans un volcan éteint va révolutionner tout ce que l'on croit savoir de la naissance du monde.

Il est astrophysicien, elle est archéologue.

Ensemble, ils vont vivre une aventure qui va changer le cours de leur vieet de la nôtre.

Extrait page 286

Ethiopie

L'escale à l'aéroport d'Addis-Abeba n'avait duré qu'une heure. Le temps de faire tamponner mon passeport, de récupérer mon bagage et j'embarquai à bord d'un petit avion, direction l'aérodrome de Jinka.
Les ailes de ce vieux coucou étaient si rouillées, que je me demandais comment il pouvait encore voler. La verrière du cockpit était maculée d'huile. A l'exception du compas, dont l'aiguille gigotait, tous les cadrans du tableau de bord semblaient inertes. Le pilote n'avait pas l'air de s'en inquiéter outre mesure. Quand le moteur toussait, il se contentait de tirer légèrement sur la manette des gaz ou de la repousser, à la recherche du régime qui semblait le mieux convenir. Il avait l'air de voler autant à vue qu'à oreille.

Mais, sous  les ailes défraîchies de ce vieux zinc, défilaient dans un vacarme effrayant les plus beaux paysages de l'Afrique.

Les roues rebondirent sur la piste en terre, avant que nous nous immobilisions au milieu d'une épaisse traînée de poussière. Des gamins s'étaient précipités vers nous et je redoutais que l'un d'entre eux se fasse happer par l'hélice. Le pilote se pencha vers moi pour ouvrir ma portière, jeta mon sac au-dehors et je compris que nos routes se séparaient ici.

A peine avais-Je posé le pied à terre que son avion fit demi-tour, j'eus juste le temps de me retourner pour le voir s'éloigner au-dessus de la cime des eucalyptus.

Je me retrouvais seul au milieu de nulle part, et je regrettai amèrement de n'avoir su convaicre Walter de m'accompagner. Assis sur un vieux fût d'huile, mon sac à mes pieds, je regardai la nature sauvage environnante, le soleil déclinait et je réalisai que je n'avais pas la moindre idée de l'endroit où je où je passerais la nuit.

Un homme en maillot de corps effiloché vint à ma rencontre et me proposa son aide, c'est en tout cas ce que je crus comprendre. Lui expliquer que j'étais à la recherche d'une archéologue qui travaillait non loin d'ici me demanda des prouesses d'inventivité. Je me suis souvenu de ce jeu que nous pratiquions en famille où il fallait mimer une situation ou simplement un mot afin de le faire deviner aux autres. Je n'ai jamais gagné à ce jeu ! Et me voici en train de faire semblant de creuser la terre, de m'enthousiasmer devant un vulgaire bout de bois comme si j'avais découvert un trésor ; mon interlocuteur semblait si affligé que je finis par renoncer. L'homme haussa les épaules et s'en alla.

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 17:56

Un livre que j'ai lu rapidement, amour, suspence, intrigue qui vous tient. Voici le résumé, un lien vers un bel extrait, et une petite interview

 

seras-tu-la 1

 

Seras-tu là ?

" - Papa ?

- Non, Eliott, je ne suis pas ton père.

- Alors qui êtes-vous ?

Lhomme me posa la main sur l'épaule. Une lueur familière brilla dans ses yeux. Il sembla hésiter quelques secondes avant de répondre :

- Je suis toi, Eliott..

Je reculai d'un pas avant de me figer sur place, comme foudroyé, l'homme termina sa phrase : 

- Je suis toi, dans trente ans."

Qui n'a jamais souhaité pouvoir remonter le temps ? Pour réécrire sa vie et changer son destin.

Pour en lire un extrait :

Le lien n'est pas très visible mais je ne peux en changer la couleur

link

 

Interview de Guillaume Musso à propos de Seras-tu là ? , Mai 2006




 


   

     

 


 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 15:00

      On passe un très bon moment en lisant ce livre qui se lit très facilement, c'est une histoire d'amour où un mystère enveloppe la belle et la bête, qui fait que l'on a du mal à le refermer. J'ai recopié plus bas le début du premier chapitre qui donne déjà envie d'en savoir plus. C'est un livre qui est paru en septembre 2005 et que j'ai emprunté dans ma médiathèque.

      Magie des mots et des atmosphères, force des émotions et des personnages, cette envoûtante et singulière histoire d'amour est un véritable enchantement.

 mes nuits ne sont pas les vôtres

 

 

De nos jours, dans un château au coeur de la forêt, un homme défiguré et une jeune femme prénommée Belle nouent une relation étrange, faite d'amour, de crainte et de mystère. 


 

    Résumé du livre

Par un soir de neige, la voiture de Bernard Beaumont tombe en panne sur une route isolée. Après une marche à travers les bois, il aperçoit une demeure éclairée. Il frappe. Pas de réponse. Il entre dans un salon somptueusement décoré. Désert, en apparence. Il téléphone à sa fille, Belle, afin qu'elle lui envoie du secours. Par maladresse, il casse une rose dont les pétales sont ornés de diamants et les dérobe. Une voix masculine résonne, alors. Affolé, Bernard s'enfuit... Le surlendemain, le portable de Belle sonne. Un inconnu lui annonce que son père a commis une faute. Si elle veut lui éviter d'être puni, elle doit se présenter au château de la Licorne. Belle accepte l'étrange rendez-vous. Mais en découvrant son hôte, elle ne peut cacher son effarement. Qui est cet homme au visage brûlé ? Pourquoi vit-il en reclus ? Et pourquoi va-t-il peu à peu fasciner sa visiteuse ? 

 

 

chapitre 1

Bernard Beaumont activa les essuie-glaces de sa voiture. La neige commençait à tomber. Il ralentit l'allure en espérant qu'un panneau lui indiquerait une station-service. Ce n'était pas son genre de se laisser surprendre mais, obnubilé par ses soucis, il avait conduit comme un automate en oubliant d'emplir son réservoir. S'il ne trouvait pas de pompe, il quitterait l'autoroute dès la prochaine sortie. Pendant une dizaine de kilomètres, il continua de ruminer son tourment. Après-demain, il devrait affronter son banquier. Qu'allait-il lui dire et quelles garanties pourrait-il lui donner ? Sa dernière chance venait de s'envoler. Bernard avait beau chercher une solution pour échapper au dépôt de bilan, il n'en voyait aucune. Les flocons étaient de plus en plus denses, quand il aperçut un panneau indiquant une échappée. Il ralenti, s'arrêta au péage automatique, glissa quelques pièces de monnaie dans la corbeille en tôle. La barrière s'ouvrit sur une départementale déserte. Pestant contre sa négligence, il s'y engagea. Les mains cripées sur le volant, il se pencha en avant pour mieux discerner la chaussée devenue blanche. En dépit des phares la visibilité était quasi nulle. Aucun véhicule ne le croisait, aucun ne le suivait. Face à sa solitude, il s'inquiéta un peu plus. Le voyant d'essence était au rouge depuis longtemps lorsque le véhicule s'arrêta après quelques hoquets .

- Merde ! s'écria Bernard qui avait juste eu le temps de se ranger sur le bas-côté.

Exaspéré, il ferma les yeux. C'était un mauvais rêve ! Il fouilla ses poches, à la recherche de son téléphone portable. Sa secrétaire trouverait un moyen de le faire dépanner. Encore fallait-il lui indiquer où il se trouvait ! Il se souvenait d'avoir lasissé derrière lui Saumur, Langeais, Tours. Il appuya sur les touches de l'appareil. Aucun réseau. Après plusieurs essais, il renonça. Deux solutions s'offraient à lui : attendre dans la voiture au risque de se transformer en stalactite ou se diriger vers le prochain village avant la nuit. Il ferait du stop au cas où passerait une automobile.

Après avoir verrouillé les portières, il enfonça les mains dans les poches de sa parka, s'engagea sur la chaussée. Quelques minutes okys tard, il entendit le bruit d'un moteur qui venait en sens inverse. Traversant la route, il fit signe au conducteur de s'arrêter. Celui-ci ralentit, hésita, accéléra.


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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 19:22

 

La lecture de "La cabane de l'enfer" de Chevy Stevens, pour ceux qui aiment les livres à suspenses et angoissants, il est super et se lit très vite, on est tout de suite dans le bain, l'histoire d'une jeune femme kidnappée et séquestrée pendant presque 2 ans par un psychopathe.... Un suspence terrifiant qui rappelle des sinistres faits divers.

 

la cabane de l'enfer3

 

 

 

Voici le résumé de l'histoire pour vous mettre l'eau à la bouche :

Ce dimanche-là, Annie, agent immobilier de 32 ans, avait prévu de vendre une maison grâce à une journée portes ouvertes. Mais son dernier client, un homme qui prétend s'appeler David, la fait monter de force dans sa camionnette. Annie vient d'être enlevée. Son ravisseur l'emmène au cœur de la forêt et l'emprisonne dans une cabane. Son calvaire va commencer...

Et voici également un extrait :

 

Première séance

Il faut que je vous dise, docteur. Ce n'est pas la première fois que je vois un psy depuis mon retour. Quand je suis rentrée chez moi, mon médecin traitant m'en a recommandé un qui n'était pas piqué des vers. Il a d'abord voulu me faire croire qu'il ne savait pas qui j'étais. N'importe quoi. Il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas savoir qui je suis. Je ne peux pas mettre un pied dans la rue sans qu'un crétin de photographe, planqué derrière un buisson, pointe son téléobjectif. Avant toute cette histoire, personne ou presque ne savait où se trouvait l'île de Vancouver. A fortiori Clayton Falls. Aujourd'hui, l'île est devenue le lieu de l'enlèvement. 
Pour en revenir au psy en question, son cabinet était à l'image du bonhomme. Des canapés en cuir noir, des plantes en plastique, un bureau chromé. Tout pour mettre le patient en confiance. Pas un papier qui traînait. À part son sourire de travers, tout était recta chez lui. C'est d'ailleurs curieux qu'un type aussi maniaque n'ait jamais cherché à se faire rectifier les dents. 
Il a commencé par me poser des questions sur ma mère avant de me donner une pochette de feutres pour que je dessine la couleur de mon ressenti. Quand je lui ai demandé s'il se moquait de moi, il m'a dit que c'était normal de refouler mes sentiments, que je devais « prendre la thérapie à bras-le-corps ». Qu'il aille se faire foutre avec sa thérapie. J'ai tenu deux séances avant de claquer la porte, sans savoir si je devais le tuer ou me suicider. 
Bref, j'ai attendu le mois de décembre, quatre mois après mon évasion, pour retenter l'expérience avec vous. J'avais fini par me résigner à rester la tête à l'envers, mais je dois avouer que l'idée de passer le restant de mes jours dans cet état ne me réjouissait pas vraiment… Et puis j'ai bien aimé ce que vous avez écrit sur votre site. J'ai trouvé ça plutôt drôle pour une psy. En plus, vous aviez l'air sympa sur la photo. Et vous avez de belles dents. Et pas un tas d'initiales incompréhensibles accolées à votre nom en guise de pedigree. Je ne cherche pas le meilleur psy de la terre, ni le plus connu. Rien à foutre de l'ego, sans parler du prix des consultations. Je me fiche aussi que ce soit à une heure et demie de voiture de chez moi. Ça m'oblige à sortir de Clayton Falls, à condition de semer les photographes. 
Ne vous bercez quand même pas d'illusions. Ce n'est pas parce que vous avez l'air d'une petite grand-mère que ça m'amuse d'être ici. Au passage, vous seriez parfaite avec des aiguilles à tricoter. Et puis vous voulez que je vous appelle par votre prénom. Laissez-moi deviner… Vous appeler Nadine est censé me convaincre qu'on est copines ? C'est ça ? Que je peux tout vous raconter, même les trucs que je préférerais oublier et dont je n'ai aucune envie de parler ? Désolée, mais je ne vous paye pas pour être ma copine et je préfère continuer à vous appeler docteur. 
Tant qu'on y est, mettons-nous d'accord sur les règles du jeu avant de commencer à rigoler une bonne fois pour toutes. Je ne marche que si c'est moi qui décide. Pas de questions. Même pas en douce, du genre : « Quel effet ça vous faisait quand… » Je suis d'accord pour tout vous raconter depuis le début, et si j'ai besoin de votre avis, c'est moi qui vous sonne. OK ? 
Un dernier point, avant que vous ne me posiez la question. Non, docteur, je n'ai pas toujours été aussi chiante. 

Tout a commencé le premier dimanche d'août. J'avais décidé de m'octroyer une grasse matinée ce jour-là et Emma, mon golden retriever, ronflait doucement à côté de moi. À l'époque, je travaillais comme une dingue sur un gros projet immobilier en front de mer. Une centaine d'appartements, ce qui est beaucoup pour Clayton Falls. Je n'étais pas seule sur le coup, et je ne savais pas qui était l'agence concurrente. Le promoteur m'avait appelée le vendredi pour me dire qu'ils avaient beaucoup aimé ma présentation et qu'ils me donneraient la réponse dans quelques jours. J'étais quasiment sûre de décrocher la timbale, j'étais déjà prête à sabler le champagne. À vrai dire, je n'aime pas trop le champagne, la première fois que j'en ai bu, à un mariage, j'ai fini à la bière. Rien de plus classe qu'une demoiselle d'honneur en robe de satin qui boit de la bière au goulot. Vous devriez essayer. Quoi qu'il en soit, j'étais sûre que ce projet allait me transformer en une vraie femme d'affaires. Changer mon eau en vin. Ou plutôt ma bière en champagne. 
Il avait plu toute la semaine, le temps était enfin beau et chaud, assez pour que je porte mon tailleur préféré. Un ensemble jaune pâle, d'un tissu incroyablement doux, qui donne l'impression que j'ai les yeux noisette alors qu'ils sont d'un brun parfaitement quelconque. En général, j'évite de me mettre en jupe parce que je ressemble à une naine avec mon mètre cinquante-trois, mais ce tailleur-là m'allonge les jambes et j'avais même mis des talons. Je sortais de chez le coiffeur, j'avais une coupe courte qui m'allait très bien et je me souviens d'avoir poussé un petit sifflement en me regardant une dernière fois dans la glace de l'entrée, à l'affût de cheveux blancs. J'ai eu trente-deux ans l'an dernier, mais les cheveux noirs, ça ne pardonne pas. Le temps d'embrasser Emma – il y a des gens qui touchent du bois, moi je touche ma chienne – et j'ai quitté la maison. 
La journée s'annonçait plutôt tranquille, j'étais censée organiser une journée portes ouvertes chez des clients. J'aurais préféré ne pas bosser, mais mes clients étaient pressés de vendre. Un couple d'Allemands très sympas, la femme m'avait même préparé un gros bavarois au chocolat, alors je pouvais bien faire ça pour eux. 
Luc, mon copain, devait venir dîner ce soir-là en sortant du boulot. Pour info, il tient un restau italien. Il avait travaillé tard la veille et je lui avais envoyé un texto du style : « Trop contente de te voir ce soir. » Au début, je voulais lui en écrire un avec des icônes comme il m'en envoyait tout le temps, mais je trouvais les motifs un peu trop cuculs, des lapins, des écureuils ou des grenouilles en train de s'embrasser, alors j'ai fini par me rabattre sur un texto normal. Je suis plutôt expansive de nature, mais avec ce projet de résidence en front de mer, je le négligeais un peu depuis un moment. Luc n'est pas du genre à se plaindre, mais comme j'avais récemment annulé deux ou trois rancards à la dernière minute, j'avais envie de me faire pardonner. 
J'étais en train de me battre avec les pancartes pour l'opération portes ouvertes, que j'essayais de fourrer dans mon coffre sans me mettre de la terre partout, quand mon portable a sonné. Je me suis précipitée sur mon sac en pensant que c'était peut-être le promoteur. 
— Tu es chez toi ? 
Ma mère. 
— Sur le départ. Je vais chez des clients… 
— Tu continues à vendre des maisons ? On se posait la question avec Val et elle me disait qu'elle ne voyait plus tes pancartes nulle part. 
— Tante Val ? 
Il faut vous dire que maman s'engueule avec sa sœur plusieurs fois par an. À chaque fois, elle décide de ne plus jamais lui parler de sa vie. 
— Figure-toi qu'elle m'a invitée à déjeuner l'autre jour comme si de rien n'était, après m'avoir insultée la semaine dernière, mais je n'ai rien dit. Avant même qu'on ait commandé, elle me sort que ta cousine vient de vendre une propriété sur le front de mer. Tu le crois, ça ? Val prend l'avion demain pour Vancouver, elles vont aller faire du shopping sur Robson Street. Tu peux être sûre qu'elles vont s'offrir des vêtements de marque. 
Un-zéro pour tante Val. Je me suis pincée pour ne pas éclater de rire. 
— Tant mieux pour Tamara. De toute façon, elle aurait l'air d'une princesse même vêtue d'un sac de pommes de terre. 
Je n'ai pas revu ma cousine depuis qu'elle a quitté l'île à la fin du lycée, mais tante Val passe son temps à nous envoyer des photos par Internet pour nous montrer à quel point ses enfants sont beaux et ont réussi. 
— J'ai dit à Val que tu étais plus conventionnelle dans tes goûts.
— J'ai des placards pleins de vêtements, maman, et… 
Je me suis arrêtée à temps. Pas question de me laisser embarquer là-dedans. Je n'avais pas du tout envie de parler fringues avec quelqu'un qui se met sur son trente et un pour aller chercher le courrier. C'était perdu d'avance. Maman est encore plus petite que moi, mais je ne fais pas le poids avec elle. 
— Avant que j'oublie, tu pourras venir déposer ma machine à expressos ? 
Elle n'a pas répondu tout de suite. 
— Tu veux dire, aujourd'hui ?
— Oui, maman. 
— C'est que j'ai invité des voisines à prendre le café demain. Tu as le don de tomber à pic, ma fille. 
— Désolée, maman, mais Luc dort ce soir à la maison et je voudrais pouvoir lui servir un café demain matin. Je croyais que tu me l'empruntais uniquement le temps de t'en acheter une… 
— Oui, mais on n'a pas eu le temps, avec ton beau-père. Je vais être obligée d'appeler mes amies pour décommander. 
Super. Maintenant, c'était moi la sale conne. 
— C'est bon, je me débrouillerai autrement. Je passerai la prendre dans la semaine.
— Merci, Annie chérie. 
Les actions de la « sale conne » venaient de regrimper en flèche. 
— Il n'y a pas de quoi, mais j'en aurai besoin… 
Inutile, elle avait raccroché. 

J'ai fourré mon portable dans mon sac en grinçant des dents. C'est toujours le même scénario, elle me raccroche au nez quand elle ne veut pas entendre la suite. 
Je me suis arrêtée à la station-service du coin pour acheter un café et des magazines. Ma mère adore la presse people, moi j'en achète rarement. Histoire de passer le temps entre deux visites. Je me souviens de la photo d'une fille disparue sur la couverture d'un de ces magazines. En voyant son sourire, je me suis dit qu'elle devait être comme tout le monde avant que la planète entière s'intéresse à elle. 
J'ai passé ma journée à attendre le chaland. Les gens préféraient sans doute profiter du beau temps et j'aurais dû les imiter. Dix minutes avant l'heure de remballer, j'ai commencé à rassembler mes affaires. J'allais mettre les prospectus dans mon coffre quand une camionnette beige s'est garée dans l'allée, juste derrière ma voiture. Un type dans les quarante-cinq ans s'est approché de moi avec un grand sourire. 
— Je vois que vous alliez repartir. C'est ma faute, je m'y prends toujours au dernier moment. Ça vous ennuierait que je visite rapidement ? 
J'ai failli refuser. J'avais envie de rentrer et je devais encore aller faire des courses, mais il m'a vue hésiter et il s'est planté devant la maison, les mains sur les hanches.
— Ouah ! 
J'en ai profité pour le regarder en douce. Son pantalon de toile n'avait pas un pli, ce qui plaidait en sa faveur. Personnellement, j'ai tendance à plier les vêtements directement en les sortant du sèche-linge. Je me suis demandé pourquoi il portait un blouson, même léger, par un temps pareil. Il avait des baskets d'un blanc immaculé et une casquette d'un club de golf local. S'il en était membre, ça signifiait qu'il avait de gros moyens. Les opérations portes ouvertes attirent pas mal de promeneurs du dimanche, mais j'ai aperçu un magazine immobilier coincé derrière le pare-brise de sa camionnette et je me suis dit que je n'avais rien à perdre.

 

      N'hésitez pas à me donner vôtre avis si vous le lisez ou si vous l'avez lu. 

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